Les origines
Habité depuis la préhistoire, un dolmen aujourd'hui disparu existait dans le bois de Carantilly. Ce nom de Carantilly remonte à l'antiquité Gallo-Romaine.
Faute de témoignage précis sur ces temps anciens, la toponymie (= étude des noms de lieux) est d'une grande utilité. Le village trouverait son nom et peut-être son origine dans une "villae" (domaine de type gallo-romain) datant des environs de l'an 100 : "Carantiliacum". Ce nom serait tiré de celui du détenteur "Carantillus". Sa famille devait être de souche gauloise car son nom est d'origine celte. Cette "villae" fut certainement détruite par les invasions barbares de la fin du IIIe siècle. Il est fort probable qu'un village se soit créé par la suite sur les ruines de l'ancien domaine.
Le village, niché dans le vallon de la Terrette, est au centre d'un territoire d'un millier d'hectares qui était limité vers le nord par l'ancienne voie reliant Cosedia (Coutances) à Briovère (en gaulois, passage sur la Vire, aujourd'hui Saint-Lô).
Ce territoire est parsemé d'un grand nombre de lieux dits habités portant généralement le nom de leurs plus anciens habitants : la Corbetière, village des Corbet, l'Hôtel Outrequin, la demeure d'un nommé Outrequin, ou d'une particularité : Le Boscq, village près d'un bois.
Le Moyen Âge
La réorganisation du diocèse par Geoffroy de Montbray conduit à la scission entre Carantilly et Quibou, cette dernière devenant une paroisse indépendante.
vers 1056
L'église et la paroisse de Carantilly étaient placées sous la dépendance personnelle du Duc de Normandie, Guillaume le conquérant. Ce dernier y disposait d'un certain nombre de droits et d'honneurs.
1065
Carantilly est en tout ou partie le fief du comte de Mortain, Robert, frère de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et Roi d'Angleterre. La Corbetière sera une seigneurie indépendante de celle de Carantilly jusqu'à la Guerre de Cent Ans. Le comte Robert de Mortain cède son fief de Carantilly à la famille de Soulle "à charge de fournir 54 hommes pour monter la garde de nuit à la foire de Montmartin-sur-mer, et de faire chaque année 40 jours de garde à la barre de Montfautrel, à l'entrée du château de Mortain".
1271
Hélie Desfontaines est le premier curé dont le nom soit conservé. Depuis cette époque, on a pu retrouver la trace de quelques 35 curés à Carantilly. On ne connaît pas la date de la création de la paroisse, ni celle de la première église, même si sa dédicace à Notre-Dame tend à laisser penser qu'elle remonterait comme souvent dans ce cas, aux Ve et VIe siècles. Elle fait partie du doyenné de Cenilly et de l'archidiaconé de la Chrétienté (archidiaconé englobant l'église cathédrale)
1278
D'après le "Livre Noir" de l'évêché de Coutances et d'Avranches, la cure a un revenu de 105 livres.
1367
Pierre Paisant est le premier habitant de Carantilly dont le nom soit conservé. A la suite de l'extinction de la famille de Soulle, la seigneurie de Carantilly passe à la famille de Grimouville.
1421
On compte deux moulins à Carantilly (celui de l'étang et celui du Boscq) alimentés par deux étangs, d'après le "Rôle de fouage". Celui du bourg avait quatre roues et a tourné jusqu'au XX ème siècle. Son étang a été aménagé en 1984 comme parcours de santé par la commune.
Renaissance
1510-1520
C'est à la suite d'un mariage que la seigneurie de Carantilly est transmise à la famille de Magneville
L' Epoque moderne
1562
Les tourments des guerres de religion n'épargnent pas Carantilly, où des protestants pillent l'église. Les troubles auront périodiquement lieu jusqu'en 1664.
1577
Les héritiers de la famille de Magneville cèdent Carantilly à Roland de Gourfaleur, seigneur de Bonfossé, qui en fait l'acquisition pour son épouse.
1660
Après le décès de sa fille et de son gendre (Simon de Bois-Davy), Nicolas de Soulbieux acquiert pour ses petits-enfants la seigneurie de Carantilly. Elle quitte le patrimoine de la famille de Gourfaleur pour celui de la famille de Bois-Davy.
1666
On trouve les premières traces encore disponibles d'une école de garçons à Carantilly. Sa fondation, bien antérieure, ne peut être datée vu la destruction des archives de l'église en 1562. Une école de filles existera, située dans le pavillon de l'étang. Louis Coudreau de Planchoury, après avoir épousé la petite-fille de Nicolas de Soulbieux, quitte sa Touraine natale pour s'établir, à la mort de sa femme, comme seigneur de Carantilly.
1720
Début de la construction de la partie centrale de l'actuel château par Louis Coudreau de Planchoury, seigneur de Carantilly. Un manoir plus ancien y était jusqu'alors établi.
1729
Le mariage de la fille de Louis Coudreau de Planchoury avec Thomas-Honoré de Mons, seigneur de Vareville, qui devient par là même, seigneur de Carantilly.
1760
L'abbé Pierre-François Dufour, curé de la paroisse, fait bâtir le "manoir presbytéral" dans le style du château dont il enviait l'extension. Il est malheureusement aujourd'hui décapité de son fronton central.
La période révolutionnaire
28 mars 1789
François-Germain Lerouvillois (1784-1791), curé de Carantilly, est élu député du clergé de Coutances en vu des Etats Généraux convoqués à Versailles. Cette année là, Carantilly compte 330 feux, soit quelques 739 habitants.
1792
Jean Chardin est le premier maire de Carantilly.
1794-1797
L'église de Carantilly sert de "temple de la Raison". Par la suite, la maison de l'école des garçons (biens du clergé) fut vendue à un carantillais.
5 novembre 1799
La bataille de la Fosse oppose les républicains aux armées chouannes du comte Louis de Frotté sans qu'on puisse bien établir ce qui s'y déroula. Jules Barbey d'Aurevilly y fait allusion dans "l'Ensorcelée" sans beaucoup de crédit historique.
Le Premier Empire
1818
Carantilly compte 1599 habitants (record jamais égalé depuis)
le XIXe siècle
1855-1884
On décide d'abattre le clocher de l'église, vu son délabrement et afin d'allonger la nef. En 1861, le nouveau clocher est bâti, suivra la sacristie. Après la démolition des deux chapelles latérales datant de 1640 et la reconstruction de la nef (1883), la partie neuve de l'église est bénie le 25 mai 1884 par Mgr Germain. C'est encore lui qui bénira le 24 juillet 1896 la plus grosse cloche du clocher (1000 kg), qui rejoindra ses deux "sœurs" (respectivement 400 et 600 kg chacune)
1878
Mise en service de la ligne de chemin de fer passant par Carantilly (Ligne Lison-Lamballe) où a été implantée une Gare.
Le XXe siècle
1906
Echaufourrée à l'église suite à l'inventaire des biens du clergé... la porte de la sacristie en fera les frais...
1908
Création de la première association de Carantilly: La société de Tir "La patriote" voit le jour, à l'initiative de M. Voisin, instituteur.
1914-1918
La première Guerre mondiale fauche 31 carantillais, sans qu'on puisse citer les blessés, les victimes directes ou indirectes de ce conflit.
28 juillet 1944
Après la débâcle de 1940 et l'occupation allemande, Carantilly est libéré par les troupes américaines : l'opération Cobra, amorce de la percée d'Avranches, vient de réussir. Bilan de ce nouveau conflit : 8 habitants de Carantilly auront trouvé la mort. Carantilly reçoit en 1948 la Croix de guerre 1939-1945.
1956
Construction de la salle Emile Beaufils, par des bénévoles de la commune. c'est l'actuelle salle des fêtes.
années 1960
Carantilly se dote d'une place au coeur du bourg, non loin de l'église.
1978
Acquisition d'un terrain en vue de la construction d'un lotissement.
1984
La ligne EDF haute tension en provenance de la centrale nucléaire de Flamanville est construite, qui survole le territoire de la commune avec 10 pylônes.
1984-1985
Curage et aménagement de l'étang de Carantilly. Il devient un parcours de santé et un lieu de pêche fort prisé après son inauguration le 16 juillet 1988.
1992
Création de la Communauté de communes de Marigny qui regroupe toutes les communes du canton dont Carantilly.
1993
Construction par la commune de la salle omnisports.
XXIe siecle
2000
le recensement du nouveau millénaire fait apparaitre que Carantilly compte 536 habitants.
2001
Pierre L'Orphelin, maire, dote la municipalité d'une adresse électronique, et d'un site internet créé par Arnaud Vivier.
2005
La salle paroissiale inutilisée depuis plusieurs années est transformée en atelier municipal.
2008
La commune se dote d'un document d'urbanisme, la carte communale.
Début des travaux au lotissement " Le Bois Hébert ".
2011
Décès de l'abbé Roger Rouellé, curé de Carantilly pendant 51 ans, (1956 - 2007), il repose dans le cimetière de la commune.
2012
Achat de la gare par la commune, elle sera réhabilitée et transformée en logement en 2014, elle est louée depuis mai 2015.
La halte ferroviaire est toujours maintenue, 7 trains s'arrêtent à "Carantilly-Marigny" chaque jour.
2013
Doublage de la ligne THT, désormais Carantilly compte 22 pylônes sur son sol.
La commune de Carantilly quitte la Communauté de Communes de Marigny pour rejoindre celle de Canisy.
2014
Construction de la résidence pour personnes âgées "La Vallée Verte" avec le concours de Manche Habitat pour les habitations et la Communauté de Communes de Canisy pour la voirie et réseaux.
2007
Carantilly inaugure sa station d'épuration et son réseau tout à l'égout.
2014/2015
Réhabilitation de l'hôtel restaurant de la gare acheté par la commune en 2012.
La "cocotte gourmande" ouvre ses portes le 12 janvier 2016
La résidence pour personnes âgées "La Vallée Verte" reçoit ses premiers locataires.
2016
1er janvier 2016, l'INSEE crédite la commune de 665 habitants.
2017
L'INSEE crédite la commune de 671 habitants.
La Communauté de Commune de Canisy est dissoute. Au 1er janvier, Carantilly rejoint la nouvelle Communauté d'agglomération
imposée par la loi "Saint-Lô Agglo".
Le Conseil Municipal décide de nommer la salle des sports "André Rihouey" ancien Maire.